1ère feuille - Pourquoi nous aimons la peur.
L'espe`ce humaine n'est pas a` un paradoxe pre`s. Alors que nous cherchons, dans la re´alite´, a` assurer toujours davantage notre se´curite´, a` e´loigner le moindre danger, a` nous pre´server de la plus petite menace, nous n'he´sitons pas a` valser avec la peur en de´vorant polars, thrillers ou romans d'horreur. Qu'avons-nous besoin de rechercher ainsi la pe´toche entre les pages ? Est-ce par simple gou^t litte´raire, ou existe-t-il des raisons plus profondes a` ce plaisir de l'effroi ? Conc¸u en partenariat avec le festival Quais du polar, qui se tient a` Lyon du 1er au 3 avril, ce nouveau nume´ro du 1 des libraires explore les multiples chemins de la peur, qu'on l'appelle angoisse, suspense ou terreur.
- INÉDIT - Le prologue de Shining, par Stephen King ;
- Grand entretien avec l'auteur de thrillers Franck Thilliez ;
- Comment la littérature s'empare des angoisses de notre époque, par Lou Héliot ;
- Le point de vue du psychiatre Serge Tisseron sur la littérature d'horreur ;
- Les coups de coeur des libraires sur la littérature d'angoisse ;
2ème feuille - Frankenstein, de Mary Shelley ;
Le classique relu par l'écrivaine Marie Darrieussecq, avec un grand entretien de Frédéric Worms, et une grande illustration de l'artiste américaine Emil Ferris (Moi ce que j'aime, c'est les monstres). La figure du monstre, la recherche de l'humanité, autant de résonnances contemporaines.
Faute de pouvoir s'envoler vers des horizons lointains, l'imaginaire reste aujourd'hui le meilleur recours pour voyager vers des terres étrangères, et le polar l'un des plus sûrs véhicules pour ne pas rester à quai. Qu'il soit australien, islandais ou américain, le roman noir explore mieux que tout autre genre les réalités nationales, à travers les failles sociales d'un pays, ses systèmes de domination et ses magouilles politiques. Dans ce numéro, le 1 des libraires propose un aller sans retour dans le noir, des tripots de Los Angeles aux faubourgs du Caire en passant par Shanghai, Le Cap et Barcelone.
Découvrez également en deuxième feuille un nouveau volume de « La bibliothèque idéale du 1 », consacré cette fois aux Hauts de Hurlevent, d'Emily Brontë, et son poster mythique à déplier.
"Romain Gary est de ces écrivains, avec une peau en moins, hyper-sensibles aux vibrations de l'époque. Dans Les Racines du ciel (1956), plaidoyer pour la sauvegarde des éléphants, il fait de la défense de l'environnement une cause majeure et déjà urgente.
Dans Éducation européenne, même au milieu - ou parce qu'au milieu - de la mitraille, il dit sa foi dans une Europe unie et pacifiée (...) De quoi plonger les yeux bien ouverts à la source Gary. Pour s'y désaltérer. Et y revenir sans se lasser." Éric Fottorino