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Sébastien Japrisot
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Cinq soldats français condamnés à mort en conseil de guerre, aux bras liés dans le dos. Cinq soldats qu'on a jetés dans la neige de Picardie, un soir de janvier 1917, devant la tranchée ennemie, pour qu'on les tue. Toute une nuit et tout un jour, ils ont tenté de survivre. Le plus jeune était un Bleuet, il n'avait pas vingt ans. À l'autre bout de la France, la paix venue, Mathilde veut savoir la vérité sur cette ignominie. Elle a vingt ans elle aussi, elle est plus désarmée que quiconque, mais elle aimait le Bleuet d'un amour à l'épreuve de tout, elle va se battre pour le retrouver, mort ou vivant, dans le labyrinthe où elle l'a perdu. Tout au long de ce qu'on appellera plus tard les années folles, quand le jazz aura couvert le roulement des tambours, ses recherches seront ses fiançailles. Mathilde y sacrifiera ses jours, et malgré le temps, malgré les mensonges, elle ira jusqu'au bout de l'espoir insensé qui la porte.
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«J'ai dit d'accord. Je suis facilement d'accord sur les choses. Enfin, je l'étais avec Elle. Une fois, je lui ai donné une gifle et, une fois, je l'ai battue. Et puis, je disais d'accord. Je ne comprends même plus ce que je raconte. Il n'y a qu'à mes frères que je sais parler, surtout le cadet, Michel. On l'appelle Mickey. Il charrie du bois sur un vieux Renault. Il va trop vite, il est con comme un verre à dents.» Lisez la suite. Ce roman vous tiendra en haleine jusqu'au bout...
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La dame dans l'auto avec des lunettes et un fusil
Sébastien Japrisot
- Folio
- Folio Policier
- 15 Décembre 1998
- 9782070407637
Elle est la plus blonde, la plus belle, la plus myope, la plus sentimentale, la plus menteuse, la plus vraie, la plus déroutante, la plus obstinée, la plus inquiétante des héroïnes. La dame dans l'auto n'a jamais vu la mer, elle fuit la police et se répète sans cesse qu'elle n'est pas folle... Pourtant... Ce qui lui arrive est à n'y rien comprendre. On lui a cassé la main, dans une station-service. Juste la main, sans lui prendre l'argent. Comme pour lui dire que partout, où qu'elle soit, on pourra lui faire mal, par petits bouts, jusqu'à la fin, que jamais, quelle que soit la fuite, elle ne pourra être seule, libérée de ce qu'elle sait, du passé et de ce qu'elle cache...
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Nouvelle édition présentée par Ingrid Astier en 2016
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Nouvelle édition présentée par Paul Colize en 2014
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«J'aime beaucoup qu'il y ait un mécanisme policier. Je ne suis pas du tout humble en cela. Je crois que cela demande beaucoup de courage, beaucoup d'astuce. On peut être très fier. Ce n'est pas un genre mineur. Sûrement pas. Vous connaissez la phrase de Chesterton? Elle est un peu exagérée mais révèle quelque chose de vrai comme toutes les choses exagérées:L'essence du roman policier consiste en la présence de phénomènes visibles dont l'explication est cachée. Et c'est là, si l'on y réfléchit, l'essence de toutes les philosophies.» Sébastien Japrisot, Ellery Queen Mystere Magazine, janvier 1972.
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Une petite station balnéaire en automne. Une jeune femme sage, mariée à un navigateur aérien : Mellie. Un soir de pluie, toute sa vie bascule : le passager d'un autocar qui n'amène plus personne la surprend chez elle, l'attache sur son lit et la violente. Le passager de la pluie a connu à l'écran un succès considérable dans le monde entier. Le film, remarquablement mis en scène par René Clément, est interprété par Marlène Jobert et Charles Bronson.
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«Je ne suis pas seul. Il est avec moi. Lui est américain, moi français. Nous parlons la même langue : celle des rats. Nous sommes enfermés dans un labyrinthe. Sans eau, sans montre, sans lumière, sans rien d'autre que notre volonté de forcer un coffre-fort avec nos mains nues. Pas pour y prendre de l'argent : pour en mettre. De toute manière, si le coffre s'ouvre, nous nous entre-tuerons...»
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«Ils ont trouvé un lit-cage et ils m'ont mis dedans. Ils m'ont attaché les mains, ils m'ont empêché de manger, ils ont creusé ma tombe pour me faire peur.Mais je ne leur ai pas rendu leurs billes.Alors, ils m'ont pris avec eux. Ils avaient des fusils et un canif et un camion de pompiers et même une poupée qui parle.On était sur une île, en Amérique. On avait chacun notre nom. On voulait attaquer un gratte-ciel et tous les policiers du monde étaient contre nous.Et on essayait de ne pas entendre nos mères qui nous appelaient.»
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Une enfance menacée par la maladie, une mère omniprésente et possessive. À vingt-neuf ans, Paul Folley se rebelle. Pour échapper à l'étouffement, il choisit de séduire et d'épouser la première fille rencontrée. Elle est terne, coincée, même godiche. Rien ne les rapproche que la solitude. Et pourtant ces deux êtres entrent sans le savoir dans une histoire impitoyable, marquée par tous les déchirements de l'amour fou.Sébastien Japrisot a dix ans de moins que son héros quand il publie ce récit. Comme on l'écrivit alors : «Tant de sûreté dans la violence, tant de maîtrise dans la peinture des passions, n'ont pas fini d'étonner.»
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Sur une plage déserte, à la fin d'un bel après-midi d'été, un jeune homme tombe, blessé d'un coup de fusil en pleine poitrine. Tour à tour, les femmes qui ont compté dans sa vie racontent l'aventure qu'elles ont partagée avec lui, qui les a conduites à l'abattre. Mais qui dit la vérité ? Emma, l'angélique mariée enlevée la nuit de ses noces ? Bélinda, la splendide prostituée de «La Reine de Coeur» ? Zozo, la pensionnaire du même endroit ? Caroline, la trop jeune veuve prise au piège d'un monstre ? Frou-Frou, la petite manucure parisienne devenue star à Hollywood ? Yoko, la délicieuse et impudique Japonaise ? Toledo, l'infirmière américaine en Birmanie ? Marie-Martine, l'avocate à qui il appartient de sauver la tête de celui qu'elle a toujours aimé ? Les confessions de cette étonnante galerie de femmes sont autant de facettes où se réfléchit un héros multiple et contradictoire, et, pour délirantes qu'elles soient, le puzzle se recomposera.
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Avant-propos de l'auteur
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Marseille sous l'Occupation. Denis Leterrand, quatorze ans, est l'élève d'un collège de Jésuites. À l'hôpital, où les collégiens visitent des malades, Denis croise une jeune religieuse, soeur Clotilde. Dès lors, il ne vit plus que pour la revoir. Soeur Clotilde, elle, ne sait plus quel nom donner à cette relation qui s'enflamme. Bientôt Denis et Clotilde sont amants. La famille, l'âge, la religion : tout est contre eux. Ils fuient vers la paix et la solitude, mais leur histoire est celle d'une passion condamnée, ponctuée de scènes d'amour intenses. Du côté du Diable au corps et de Stendhal, ce premier roman fut écrit par Sébastien Japrisot alors qu'il n'avait pas dix-huit ans.
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Écrit par Jean-Baptiste Rossi - La Passion des femmes - Un long dimanche de fiançailles
Sébastien Japrisot
- Denoel
- 6 Novembre 2003
- 9782207255353
Sébastien Japrisot, né à Marseille en 1931, a fait ses études chez les Jésuites, puis en Sorbonne. En 1950, il publie sous son vrai nom (Jean-Baptiste Rossi) un premier roman, Les Mal Partis, qui obtient en 1966 le prix de l'Unanimité (décerné, entre autres, par Sartre et Aragon). À vingt ans, il traduit L'Attrape-coeurs de Salinger et plus tard les Nouvelles. Après une expérience de concepteur et de chef de publicité dans deux agences parisiennes, il publie coup sur coup Compartiment tueurs et Piège pour Cendrillon (grand prix de Littérature policière), qui rencontrent d'emblée la faveur de la critique et du public, succès que viendra confirmer La dame dans l'auto avec des lunettes et un fusil. Après une période où il écrit directement pour le cinéma (Adieu l'ami, Le passager de la pluie, La course du lièvre à travers les champs), il revient à la littérature avec L'été meurtrier (prix des Deux-Magots, 1978). Le roman et le film connaîtront le succès que l'on sait, qui préfigure celui de La passion des femmes en 1986. Un an plus tard, Sébastien Japrisot redevient scénariste et metteur en scène pour Juillet en septembre. Sa dernière oeuvre publiée, Un long dimanche de fiançailles, obtient le prix Interallié en 1991. En 2004, ce roman est porté à l'écran par Jean-Pierre Jeunet, avec Audrey Tautou et Jodie Foster. Sébastien Japrisot est mort en mars 2003.
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Compartiments tueurs ; piège pour Cendrillon
Sébastien Japrisot
- Denoel
- Des Heures Durant
- 15 Mai 2003
- 9782207254332
Sébastien Japrisot, né à Marseille, a fait ses études chez les Jésuites, puis en Sorbonne. En 1950, alors qu'il n'a que dix-sept ans, il publie sous son vrai nom (Jean-Baptiste Rossi) un roman, Les Mal Partis, qui obtient en 1966 le prix de l'Unanimité (décerné par un jury qui comprend Sartre, Aragon, Elsa Triolet, Adamov, J.-L. Bory, Robert Merle). Il traduit à vingt ans L'Attrape-coeurs de Salinger, et plus tard les Nouvelles. Après une expérience de concepteur et de chef de publicité dans deux agences parisiennes, il publie coup sur coup Compartiment tueurs et Piège pour Cendrillon (grand prix de la Littérature policière), qui rencontrent d'emblée la faveur de la critique et du public. Succès que viendra confirmer La dame dans l'auto avec des lunettes et un fusil. Après une période où il écrit directement pour le cinéma (Adieu l'ami, Le passager de la pluie, La course du lièvre à travers les champs), il revient à la littérature avec L'été meurtrier (prix des Deux-Magots, 1978, César de la meilleure adaptation cinématographique en 1984). Le roman et le film connaîtront le succès que l'on sait, qui préfigure celui de La passion des femmes en 1986. Un an plus tard, Sébastien Japrisot redevient scénariste et metteur en scène pour Juillet en septembre. Considéré comme l'un des écrivains français les plus lus à l'étranger, Sébastien Japrisot est mort en mars 2003.