"A l'ère d'une société placée sous le signe de la mondialisation et d'un héritage historique, de nombreux artistes se revendiquent d'une « afropéanité », néologisme exprimant un entre-deux entre l'Afrique et l'Europe. Simple utopie, posture ou provocation, véritable engagement, l'afropéanisme peut-il s'apparenter à l'éclosion d'une culture nouvelle ? Ce numéro interroge les origines et les enjeux de l'afropéanisme et ses impacts en tant que posture littéraire et politique mais aussi ses limites."
Ce numéro montre la complexité et les spécificités des stratégies islamistes qui ont évolué en fonction des configurations nationales dans lesquelles elles se trouvent. Pas plus que d'autres acteurs politiques, ces mouvements ne peuvent être réduits à des organisations qui seraient imperméables au temps qui passe et insensibles aux mutations à l'oeuvre dans les tréfonds de leurs sociétés respectives.
Esprits libres est une revue d'anthropologie politique vouée à relancer un débat d'idées honnête et serein en france à partir d'une approche néo-conservatrice, approche souterraine - voire dissidente -, dans nos sociétés modernes souvent tentées par les différentes formes du nihilisme.
Pourquoi l'esprit libre ? parce que c'est une figure de la liberté de pensée qui rejette le conformisme et la provocation. défenseur de l'esprit critique, il s'attache à redéfinir le statut et la place de l'homme dans la cité.
Animée par une équipe de chercheurs et de hauts fonctionnaires, la revue esprits libres s'adresse à tous ceux - étudiants, enseignants, hommes politiques et de culture, journalistes, militants ou simples citoyens -, qui ont le souci de donner un sens aux évolutions du temps présent.
Au sommaire de ce numéro : - La dernière interview de Boris Nemtsov ; - L'Ukraine bouleversée ; - Bosnie : parcours de combattantes ; - Le temps long du Transsibérien.
Les discours à prétention savante sur "l'interculturalité" ou "l'insécurité culturelle" ont tendance à présenter le monde social comme s'il était composé simplement d'habitants porteurs de cultures figées et en confrontation. Ce dernier s'intéresse certes aux "cultures" des immigrés et des populations colonisées. Mais il se concentre sur les acteurs officiels, administratifs ou politiques, qui contribuent à les produire en typifiant la réalité sociale et en diffusant des représentations souvent simplifiées et culturalistes. Il entend ainsi réintroduire dans l'analyse le rôle des agents de l'Etat et de leurs intermédiaires qui mènent en permanence un travail de classement et de hiérarchisation des pratiques culturelles. Il place au centre de sa problématique le fait qu'érigées de longue date en problème par les pouvoirs publics, notamment par l'administration, les "cultures" des immigrés et de leurs descendants font l'objet de nombreux discours descriptifs et prescriptifs qui contribuent à l'altérisation de certaines franges des classes populaires. Les contributions réunies ici soulèvent ainsi un point aveugle d'une certaine littérature sociologique qui discute la question des différences culturelles sans prendre en compte l'inégale distribution des capacités de classement des agents sociaux.
Des êtres, poussés par l'urgence vitale, se retrouvent à arpenter la longue route, semée de haines et de peurs, qui mène de l'Afrique à l'Europe, questionnent ce qui fonde notre humanité: une fragilité de notre relation. Ils s'agitent, sans l'avoir choisi, dans une tragédie d'errances multiples. Ces hommes, ces femmes, ces enfants, que l'on nomme avec un langage à géométrie variable - migrants, réfugiés, étrangers - ont ce visage que beaucoup ne veulent plus voir. Le début des récits à venir se fonde pourtant sur la réinvention possible d'un Etre-ensemble.
Frank De Coninck nous offre le captivant témoignage d'un ambassadeur belge à Kigali d'octobre 1994 à août 1997 et à Kinshasa d'août 1997 à novembre 2000. Il plonge ses lecteurs au coeur de l'Afrique centrale au lendemain du génocide rwandais, durant la crise des réfugiés, la première et la deuxième guerre du Congo, ainsi que la transition des présidents congolais Mobutu et Laurent-Désiré Kabila. Cette région dite « des Grands Lacs » devint le théâtre d'effroyables pertes humaines directes et collatérales, de violations omniprésentes des droits de l'homme et d'une succession sans fin de drames et de violences. L'auteur dit vouloir rapporter des éléments moins connus, proposer quelques pistes d'interprétation et ajouter, par son vécu, une couleur et un relief aux événements de ces années charnières.
Pour ce sixième numéro de la Revue Tan'gun spécialisée sur les Corée, il nous paraissait inévitable de parler de genre et de sexualité.
Pourquoi ? Parce que la Corée du Sud se démarque de nombreux pays par le dynamisme des féminismes qui s'ancrent dans la société. Le phénomène n'est pas nouveau mais il se confronte à d'autant plus de réticence sociale et médiatique qu'il se radicalise. En effet, plus des femmes s'engagent contre le patriarcat, plus des hommes font usage de la violence pour exprimer leur volonté de conserver des privilèges masculins.
Quelques articles mettront également en exergue les problématiques sociales LGBT, médiatisées car elles permettent aux politiciens de s'arroger un électorat conservateur. Enfin, la Corée du Nord n'est pas absente de ce numéro. On y traitera de la vision de l'homosexualité en tant que phénomène occidental.
"Ce numéro, le premier de la revue Confluences Méditerranée destiné à l Irak, vise à faire une certaine lumière sur un pays qui n a jamais réussi à s inventer par lui-même après avoir été inventé par d autres. Au sommaire notamment : Le mandat britannique en Irak (1920-1932), péché originel de la division ? ; The role of political parties in the process of national integration in Iraq ; Le nouvel État irakien de 2003 et le piège du communautarisme ; Le quotidien des yézidis du Sinjar : une histoire politique ; Les relations turco-irakiennes : de l'inconstance au ménage à trois ; L'enjeu des énergies renouvelables pour l'avenir de l'Irak."
Au sommaire de ce premier numéro : Démocratisation et monitoring électoral au Cameroun; Gouvernance et ajustement au Cameroun; Critique épistémologique de la perception des changements politiques en Tunisie et en Egypte sous le prisme du concept de révolution; L'exploration africaniste du politique autrement; le vote de rupture: l'élection présidentielle de 2011 au Bénin; Asian approches to regional cooperative peace and security.
La sociologie est davantage que francophone, elle est française. Mais n'oublions pas nos voisins du Nord qui y contribuèrent. L'ouvrage s'ouvre sur les origines de la sociologie belge (1890-1914) et son développement, avec ses sociologues (G. de Greef, E. Solvay, E. Dupréel, H. Janne), ses anthropologues (L. de Heusch, P. Smith, J.-T. Maertens) et s'achève sur l'application des sciences humaines à la scène (post)coloniale.
Au sommaire de ce numéro : - Le Népad face à l'enjeu développementaliste d'un continent ; - La compétitivité de l'environnement des affaires au Cameroun ; - Le vote à distance des Camerounais ; - Les grands projets de désalinisation des sols en Casamance ; - L'unité africaine à l'épreuve ; - Penser la parole politique en Afrique ; - La palabre dans les sociétés africaines traditionnels ; - Peut-on aujourd'hui ignorer l'Angola ?
Ce numéro d'Afroscopie consacré à la figure, à la mission, à la vision et au leadership des intellectuels africains au Canada poursuit une ambition épistémique et politique monumentale, dans une conjoncture planétaire de développement débridé des logiques marchandes à tous les niveaux de l'organisation politique, économique et scientifique du monde.
Revue de réflexion et d'étude, Revue africaine est un lieu de débat et un support d'expression pour les chercheurs travaillant sur l'Afrique. Ce numéro pluri-thématique offre de nombreux articles : poétique et poétisation de la femme noire par la négritude et la post-négritude ; le site de Laongo ; Genre et micro-crédit dans la banlieue de Pikine-Guédiawaye au Sénégal ; gérer un parc naturel au Sénégal ; Le marché de dan Tokpa à Cotonou, etc.
Cet ouvrage (re)questionne, teste et évalue les outils du connaître et du savoir en rapport avec l'histoire et les valeurs, la culture et les arts, les cadres sociaux de la mémoire, ainsi que les schèmes mentaux qui les accompagnent, d'hier à aujourd'hui. Cela afin d'être en mesure de concevoir, d'inventer et de produire un Demain pour l'Afrique, les Diasporas et le Monde. Un Monde dont la définition et l'orientation ne devraient plus se faire sans Nous, c'est-à-dire contre Nous.
Ce deuxième numéro d'Afroscopie souhaite penser et repenser, dans une rationalité critique, le paradigme de la diaspora en vue de comprendre davantage les enjeux éthiques d'un leadership politique, économique et social que peuvent assumer les diasporas africaines et noires. Les auteurs veulent mettre les diasporas devant leurs responsabilités multiformes face à leur propre développement, au développement du continent africain et du monde noir en général.
Cet ouvrage s'intéresse à l'articulation entre révolution, lutte armée et terrorisme. En dehors d'une large bibliographie, d'une réflexion générale sur les stratégies révolutionnaires et d'une analyse des relations entre trotskysme et terrorisme, diverses aires géographiques sont abordées : l'Europe avec l'Espagne et l'Allemagne, l'Amérique latine et l'Amérique du nord.
Nous proposons ici une exploration de la personnalité de Daniel Guérin. Celui-ci illustre la figure d'un militant révolutionnaire en mouvement(s). Pendant plus d'un demi-siècle, il fut engagé dans de nombreuses causes. Syndicaliste et socialiste SFIO, "pivertiste" et trotskyste, antifasciste, militant de la cause homosexuelle, anticolonialiste et antiraciste, libertaire, il fut aussi un historien reconnu de la Révolution française. Dans la synthèse du marxisme et de l'anarchisme, Guérin chercha à dépasser les antagonismes politiques.
Réflexion sur la création scénique contemporaine de la Caraïbe à travers l'analyse de la singularité archipélique du théâtre dans les Antilles, tant du point de vue des esthétiques que du point de vue des lieux et des enjeux historiques et culturels, ce volume a pour ambition de mettre les projecteurs sur la pluralité de la création artistique en Guadeloupe et Martinique.
L'archipélisme suppose morcellement et diffraction, mais il apprend aussi à cultiver la diversité et surtout à entretenir les racines aériennes de toutes les hybridations. C'est ainsi l'effervescence d'une créativité ultramarine étonnante que nous avons souhaité mettre en avant en faisant entendre les voix de cette création contemporaine. Donner la parole aux créateurs comme aux opérateurs culturels qui encouragent la création contemporaine aux Antilles a été une priorité. Et il nous est apparu essentiel d'aborder les expressions dramatiques des îles comme de réels objets d'étude dans toute leur portée esthétique, historique et sociologique.
L'émergence de la créativité artistique de la Caraïbe, notamment en Guadeloupe et en Martinique se veut une " é-margence", une revendication de la marge mise en lumière. Et si l'archipélisme induit des difficultés de circulation, de transmission, de diffusion, cette singularité est aussi celle d'une pluralité assumée, d'un éclatement scintillant, qui défend métissage et mélange. Cette "é-margence" se nourrit de marronnage, et ne craint pas l'inconfort des chemins de traverse, elle est intimement liée à la naissance d'une conscience diasporique qui n'a d'autre choix que d'inventer de l'inédit.
De quoi Qatar est-il le nom ? Cette réflexion revient comme un leitmotiv depuis des mois tant les interrogations sont grandes sur les visées de ce petit émirat de la péninsule arabique qui joue dans la "cour des grands" aussi bien sur les plans diplomatique, financier, culturel, médiatique, religieux que sportif. Au sommaire, entre autres : La stratégie économique du Qatar ; L'implication du Qatar dans les révolutions arabes ; Qatar et l'Islam de France : vers une nouvelle idylle ? ; Qatar : chance ou menace pour les intérêts français ?
Fin 2013, nous avons commémoré, en France, le 30è anniversaire de la Marche pour l'égalité et contre le racisme. Tout en interrogeant l'écriture de l'histoire et les enjeux de mémoire de cet événement, ce numéro a choisi de questionner les dynamiques artistiques et culturelles de ceux, stigmatisés sous le vocable, "fils et filles d'immigrés" ou "jeunes issus de l'immigration" ou encore "jeunes de banlieue", pour qui le "nous sommes d'ici" résonne dans leurs oeuvres et leurs trajectoires.
En se focalisant sur le renforcement du leadership féminin dans les domaines intellectuel, politique et social - dans le cas des communautés africaines au Canada, cette revue poursuit trois objectifs majeurs : la reconnaissance de l'implication des femmes africaines dans la subsistance des familles, l'incitation à plus d'implication des femmes dans les milieux politiques, et l'exhortation à une action d'autocritique pour dévoiler leur certaine responsabilité dans leur statut social.
La population demeure l'élément central des stratégies de développement. Dès lors que l'on veut comprendre les défis auxquels les stratégies de développement doivent faire face en Afrique subsaharienne, il est impérieux d'analyser les contingences et les