Fin 2019, soeur Sabine est expulsée de sa communauté, pour un motif qui ne lui sera jamais donné. Alors que l'Eglise de France traverse une crise de grande ampleur, Sabine Tainturier ose alerter les hommes d'Eglise. Elle les implore d'agir pour protéger les suivantes. En vain. Sous l'habit religieux se dissimule l'ombre de la loi du silence. Les soeurs y sont subtilement tenues. Elles continuent toutefois à sourire, à attirer à Dieu des fidèles. C'est au soir de ses premiers voeux que soeur Sabine vit un réveil brutal, secousse salutaire pour sa conscience, mais fatale à sa vocation. Envers et contre tout, elle s'accroche à la foi, secret de sa force intérieure, malgré l'enfer caché sous son habit céleste. Cet ouvrage nous offre le récit poignant d'une femme passée de l'emprise à la liberté, au prix d'un combat où les ténèbres ne l'ont pas emporté.
"Il y a les grands démons. Ils encouragent les crimes. Et puis il y a les diablotins, les démons de poche, les inspirateurs des petites tentations quotidiennes... L'un de ces démons de poche prend la forme du téléphone portable, un autre suggère de remettre à demain, un autre encore me fait dire : « C'est pas moi ! »... Ils se font passer pour des compagnons malicieux et sans danger. Ils risquent pourtant de nous faire trébucher sur le chemin de la sainteté.
Avec humour et fort de son expérience d'accompagnateur spirituel, le père Pavel déniche pour nous les habitudes qui nous éloignent insidieusement de la vérité et du Christ. Les addictions, les petites trahisons, la flemme, les infimes compromissions avec le mal... Il nous propose de simples antidotes pour neutraliser leurs manigances et pour les expulser de nos poches et de notre coeur."
"« Les amateurs de thé le savent : il vaut mieux que l'eau soit très chaude pour que les feuilles infusent. C'est ce qui se passe dans l'intelligence, quand la prière porte le coeur à ébullition : les arômes de la Révélation se libèrent davantage ! C'est ce qui se passe quand on récite le chapelet : la prière du rosaire, c'est un peu le thé de la Vierge-Marie ! » Le frère Sylvain relève le défi : utiliser la simple prière du chapelet - le rosaire cher aux Dominicains - pour dérouler un certain nombre de vérités profondes sur le Christ, l'Église, la prière, les sacrements, l'Esprit-Saint, l'oeuvre de Dieu dans notre monde et dans notre vie, ce que la Vierge-Marie veut nous enseigner lors de ses apparitions...
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Le concordat est toujours en vigueur en Alsace. Il fait partie de la culture et des traditions alsaciennes. Cet ouvrage rappelle l'histoire et l'élaboration du concordat en France, son origine, les relations de Bonaparte avec le pape. Il évoque aussi sa mise en place et son évolution en Alsace : les différentes crises en 1924 et 1957. Le concordat est plus qu'un accord entre l'Église et l'État, c'est une rencontre avec deux siècles d'histoire.
L'abbaye de Cîteaux d'où est sorti l'ordre cistercien a été fondée en 1098. Nous connaissons l'histoire de cette fondation grâce à deux textes écrits par les acteurs mêmes de cette équipée : le Petit Exorde et la Charte de charité. Dans ce livre, Pierre Alban Delannoy se propose de relire de près ces deux textes qui forment ce qu'il appelle le récit cistercien. Il montre que celui-ci ne se contente pas de relater les évènements qui ont ponctué les débuts de cette singulière aventure mais qu'il est aussi le récit d'une refondation de l'Église. L'Église qu'expérimentent les premiers cisterciens n'est pas une institution, elle est existentielle, elle se vit dans l'exercice périlleux de la charité. Ce que relate le récit cistercien n'est pas une vieille page d'histoire, elle est un formidable possible pour l'Église d'aujourd'hui.
Ce témoignage est celui d'une femme qui, ayant rencontré Dieu à vingt ans, s'est trouvée prise dans un combat contre une institution ecclésiale qui l'entraînait sur des chemins qu'elle ne voulait pas emprunter. Après un baptême rondement mené et une relation intime avec un religieux, la vie au sein des Fraternités monastiques de Jérusalem va s'apparenter à une descente aux enfers. De conduites douteuses en comportements pervers, de propositions d'arrangements en rendez-vous manqués, les figures et responsables de l'Eglise ne seront pas à la hauteur des enjeux. Le retour à la vie civile sera lui aussi une rude épreuve, mais permettra la reconquête d'une liberté jamais perdue de vue.
Dans une modernité en déroute, l'auteur, sociologue, appelle au recours à la Tradition, celle du pérennialisme. Non pas par nostalgie, mais parce que les principes qui fondent le monde moderne (individualisme, croyance au Progrès, « désenchantement du monde » rationaliste) sont, pour paraphraser Chesterton, des « idées chrétiennes devenues folles ». À bien des égards la modernité est la fille révoltée du christianisme. C'est pourquoi il a été plus facile à l'Église « d'aller aux barbares » que de résister à ses propres hérésies. À la fin du XXe siècle, la pastorale ne s'est pas contentée de « s'adapter » au monde, mais semble s'être massivement ralliée à la modernité. Le monde passe ; aussi le ralliement de l'Église à la « religion séculière » prométhéenne qui nous domine est le plus inefficace parce que cette religion est en déclin. La Tradition n'est pas le culte des cendres, mais la préservation du feu. Avec la postmodernité, y recourir est la plus probable arche de salut pour passer le naufrage annoncé.
Le 30 septembre 1897, soeur Thérèse de l'Enfant-Jésus et de la Sainte-Face meurt au carmel de Lisieux à l'âge de 24 ans. Un an plus tard paraît Histoire d'une Âme, récit autobiographique de la jeune carmélite. Cet ouvrage connaît un très grand succès populaire et les lettres des fidèles arrivent en nombre afin de relater une guérison ou un retour à la foi. Le Procès diocésain est ouvert en 1910, soit treize ans après sa mort. Durant la Grande Guerre, Thérèse est priée par les combattants français, belges, irlandais mais aussi allemands. Les soldats surnomment leur protectrice Petite Soeur et, pour la remercier, envoient par milliers des ex-voto que le Carmel de Lisieux conserve encore de nos jours. Thérèse de Lisieux est béatifiée en 1923 et canonisée en 1925. A travers cet ouvrage, l'historienne Stéphanie Couriaud retrace la vie posthume de Thérèse de Lisieux, cet « ouragan de gloire » d'après le pape Pie XI. Vous découvrirez à travers des images et des témoignages les 28 années qui séparent sa mort et sa canonisation.
"Jusqu'à une époque récente, nos connaissances sur le linceul et sur son image étaient limitées à ce qu'il était possible de voir de cette image à la lumière du jour. Les premières photographies (1898) ont révélé la curieuse nature de l'image portée par le tissu, à partir de 1978, les explorations scientifiques menées sur le linceul ont apporté une moisson de données qui permettent aujourd'hui d'avoir une idée plus précise de cette image, sa provenance et son époque. Cette toile, unique en son genre, demeure pourtant une énigme. Elle offre une fascinante icône du Christ mort, majestueuse et puissante, qui invite à l'espérance. - "
Après un bilan de vie douloureux et souffrant de fibromyalgie, Claire Colette, 53 ans, part à pied de Louvain-La-Neuve jusque Compostelle durant trois mois. Elle y dépose toute la souffrance de son corps, de son coeur, de son âme. Au retour, elle reçoit une deuxième vie, comme elle aime le dire. Une deuxième vie pour être plus ajustée avec elle-même, dans ses projets avec les autres et la société. Ce témoignage montre comment le chemin peut transformer, pas à pas, inexorablement, le marcheur au long cours.
"Chaque être vivant expérimente le fait de vivre, mais qui pourrait vraiment répondre aux questions : qu est-ce que la vie ? Qu est-ce que ma vie ? Quel est son sens ? Bouddha, l Eveillé, a consacré la majeure partie de son existence à enseigner aux êtres humains que le sens de la vie ne se découvre qu au terme d une longue quête spirituelle menant à l Eveil (Nirvana). La recherche de cet éveil demande de mettre en pratique la sagesse du Bouddha grâce à laquelle il pourra surmonter les souffrances de la vie et de la mort pour accéder au bonheur suprême, se situant bien au-delà de la simple satisfaction personnelle."
N'est-ce pas un paradoxe de mettre ensemble catéchisme et liberté ? Le catéchisme évoque ce qu'il faut croire, tandis que la liberté fait appel à la responsabilité personnelle. Nous vivons une époque où il y a une perte de contrôle des religions. Avec les avancées de la modernité, les vérités transmises, prescrites ne s'imposent plus. Nous sommes témoins de la fin d'un monde et nécessairement de celle d'une Eglise. Témoins aussi de la naissance d'un autre monde et de l'émergence d'une Eglise passionnante où l'important est d'être en chemin.
Pour conquérir sa place dans le monde, l'homme occidental peut lutter jusqu'à l'épuisement. Sa défaite peut être sa chance s'il rencontre la parole lui révélant que son vouloir vivre camoufle un refus de recevoir d'un Autre le don de la vie. L'auteur interroge ce qui, en tout humain, fait obstacle ou adhère au don de la vie. Par son approche de la cure psychanalytique et par les personnages bibliques qu'elle présente, M.-R. Mezzarobba parcourt ce qui conduit l'humain en impasses et répétitions, et peut l'amener à sa relation à Dieu.
L'auteur contribue à la Théologie africaine en présentant le Christ comme "Ancien" et non uniquement "Ancêtre". Il s'agit ici de présenter Jésus de Nazareth dans l'horizon de sa mort et de sa résurrection, conception inexistante dans le milieu bantu. Car chez les Bantu, la mort est une malédiction dont il faut trouver la cause. Il leur présente un véritable paradigme salutaire et libérateur en la personne de Jésus, Véritable et Unique Parole de Dieu, qui est un Ancien à suivre.
La minorité musulmane, d'origine indienne, installée à l'île de la Réunion depuis la seconde moitié du XIXe siècle, occupe une place prépondérante sur l'échiquier socio-économique de l'île. Ces immigrés devenus des marchands prospères tiennent les rênes d'une communauté bâtie autour de l'Islam sunnite. C'est à Saint Denis de la Réunion qu'a été édifiée la première mosquée. En 2008, la Réunion est devenue la tête de pont de la finance islamique en France.
Le kharijisme, cet autre grand pôle de la pensée islamique, est sinon dévalorisé, du moins ignoré, à la différence du sunnisme et du chiisme, et plus encore le courant ibadite qui en est une ramification. Pourquoi n'a-t-on pas suffisamment pris en compte la version kharijiste dans le débat conflictuel qui opposa les sunnites aux chiites sur la légitimité du Califat omeyyade, et qui les divisa à jamais ? Une redécouverte d'une pensée islamique incroyablement diverse et riche.
C'est une première fois qu'un authentique yogi hindou rédige l'histoire de sa vie pour un public occidental. Décrivant en détails saisissants ses nombreuses années d'entraînement spirituel auprès d'un maître christique, Sri Yukteswar de Serampore au Bengale, Yogananda nous dévoile un visage fascinant et méconnu de l'histoire de l'Inde. Les lois subtiles et pourtant précises, par lesquelles les yogis accomplissent des miracles et atteignent à la complète maîtrise de soi, sont expliquées avec une clarté scientifique.
La prédication par Muhammad d'une nouvelle religion, les conquêtes arabes et la formation d'un puissant Empire islamique sont des faits bien connus et exposés dans de nombreux ouvrages. Mais cette histoire, qui paraît solidement établie, reflète la vision idéalisée d'auteurs musulmans écrivant deux siècles plus tard, soucieux avant tout de légitimer les califes abbassides et l'islam sunnite. Est-il possible d'écrire une histoire scientifique des débuts de l'Islam ? Et selon quelles voies ?
Historiquement, l'influence de la morale judéo-chrétienne sur l'islam est qualifiée par un terme générique : "tradition israélite", marquant sa jurisprudence ou fiqh, ce qui a donné la tradition musumane actuelle. Ce fiqh s'est figé, interdisant tout effort d'interprétation en dehors de la jurisprudence officielle. Apostasie et homosexualité sont des freins majeurs dans l'inconscient du musulman, l'empêchant d'être l'homme libre que voudrait faire de lui la foi islamique.
"L effervescence qui accompagne les célébrations liturgiques en Afrique semble occulter un problème : la crise économique et financière. La situation économique et financière des Églises d Afrique est très difficile. Rares sont les diocèses qui parviennent à une situation équilibrée, et cela n est pas sans conséquence sur la vie et le ministère des prêtres. Que faire pour que les Églises d Afrique cessent de considérer que leur avenir financier reste tributaire des aides extérieures? Que peuvent-elles faire pour envisager leur avenir dans un processus d émancipation ? Autant de questions auxquelles cet ouvrage tente de répondre."
"Le présent ouvrage se propose de relire le droit de la vie associative, expression d un des droits fondamentaux des fidèles dans l Eglise, et de rendre compte de son application concrète au sein des communautés ecclésiales un peu plus de trente ans après la promulgation du Code de droit canonique en 1983, qui a mis en normes juridiques l enseignement du Concile Vatican II."
"Le monde du Talmud, ce monument de la littérature juive, est, à une écrasante majorité, un monde d'hommes, celui des Rabbins et des Sages. Dans cet ouvrage, l'auteur choisit d'engager le dialogue avec des femmes issues d'un lointain passé. À partir des textes talmudiques, qu'elle traduit au début de chaque chapitre, elle tente de reconstituer le monde de ces femmes, les idées et les moeurs qui avaient cours à leur époque."
"L'auteur nous donne sa vision des choses qui lui tiennent à coeur y compris sur notre propre civilisation, ses valeurs et ses limites. En nous livrant un panorama de la musique liturgique syriaque, des coutumes de la Mésopotamie, dont sont puisées les racines de l'Europe, il évoque la légende de Gilgamesh, prônant une vision de la femme et de son rôle civilisateur en avance de plusieurs siècles sur la nôtre. Il rappelle le rôle de l'Esprit dans la compréhension de l'Eglise d'Orient, qui s'est implantée bien avant les Latins jusqu'en Inde et en Chine, sans imposer aux peuples sa langue et sa culture."