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Belles Lettres
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Oedipe Roi incarne le mythe grec le plus radical sur l'homme et la tragédie la plus accomplie du plus classique des tragiques grecs.
Condamné par le destin à tuer son père et à épouser sa mère, Oedipe a fui loin de ceux qu'il croit ses parents pour aller tuer un homme au carrefour de deux routes - son père -, puis épouser la reine de Thèbes - sa mère.
L'homme aux pieds tuméfiés paraît lentement au seuil du palais: il est seul, en plein jour, face à son peuple frappé par la pestilence. Il poursuivra le criminel qui souille la lumière du soleil. Son regard exprime la clairvoyance qui lui a permis de vaincre la Sphinx. Mais les trous de son masque annoncent aussi les orbites qu'il percera devant l'évidence: Oedipe rendra son visage conforme à son masque. -
La Chanson de Roland est la représentation la plus ancienne de la chanson de geste et son plus beau monument. Cet ouvrage en propose une remarquable traduction en décasyllabes épiques assonancés, épousant admirablement le texte original.
La Chanson de Roland, ici traduite d'après la version recueillie par le manuscrit d'Oxford, est le premier texte littéraire écrit en français et la première chanson de geste connue en Europe occidentale. On situe sa création autour de l'an 1100. Si elle partage avec les autres gestes françaises l'absence d'historicité, le sentiment féodal, l'imagination la plus débordante, elle est indiscutablement supérieure à tous les autres poèmes épiques par sa composition exquise, soignée jusqu'à des détails insoupçonnés d'équilibre et de beauté formelle. Elle représente un des sommets de cet art.
Il est surprenant qu'une expédition inutile ou presque comme le fut celle de Charlemagne en Espagne en 778, et qui s'acheva par l'écrasante défaite de la bataille de Roncevaux, ait trouvé une justification aussi grandiose. Son héros, l'impétueux Roland, l'une des figures littéraires les plus inoubliables des lettres françaises de tous les temps, est connu pour sa démesure héroïque, son sincère repentir postérieur, son amour illimité de la chevalerie et de l'honneur de la douce France. Sur nombre de places de vieilles villes européennes se dressent des statues de Roland, écho de la diffusion que la journée de Roncevaux et sa version littéraire ont atteints dans le monde médiéval et chrétien.
Le texte de la Chanson, établi d'après le manuscrit d'Oxford, a été édité par le médiéviste espagnol Luis Cortés (1924-1990) et traduit en français par Paulette Gabaudan chez Nizet en 1994. C'est de cet ouvrage, avec sa remarquable traduction en décasyllabes épiques assonancés, épousant si fidèlement le texte original, que P. Gabaudan propose ici une nouvelle édition.
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Le devisement du monde
Marco Polo
- Belles Lettres
- Auteurs Latins Du Moyen Age
- 15 Novembre 2024
- 9782251455853
Attribué à Marco Polo, fils et neveu des marchands vénitiens Nicolò et Mafeo Polo, rédigé à la toute fin du XIIIe siècle, le texte intitulé le Devisement du monde dans les manuscrits les plus anciens, est en fait, selon une tradition probablement proche de la vérité, le fruit d'une collaboration. Après plus de vingt ans d'un voyage aux péripéties multiples, Marco, prisonnier au terme de la bataille navale de Curzola, l'actuelle île croate de Korcula, est incarcéré à Gênes. Il y fait la rencontre d'un compagnon de captivité, écrivain de métier, le Pisan Rustichello, auteur d'un roman arthurien1. Jour après jour, il lui raconte par le menu les aventures et expériences diverses vécues au cours de ces longues années passées hors de sa patrie, chargeant son partenaire, dans un souci de diffusion, de mettre à profit la riche matière ainsi recueillie pour en faire un livre.
Cette collaboration entre Marco et Rustichello, sa « plume » présumée, a ainsi donné naissance au célèbre ouvrage qui nous est parvenu au travers de diverses « versions » ou « rédactions » émanant d'un original perdu.
L'ouvrage, initialement rédigé en français, a rapidement connu le succès. Il a été transmis par plusieurs versions ou rédactions, franco-italienne, française, italienne, toscane ou vénitienne. Enfin, le texte a été traduit à plusieurs reprises en latin, langue véhiculaire lui permettant une plus large diffusion dans l'Europe médiévale, notamment auprès de milieux ecclésiastiques. L'une de ces traductions retient plus particulièrement l'attention et se démarque de toutes les autres par le nombre et la richesse de ses apports. C'est celle que nous éditons aujourd'hui dans ce volume. -
Alexandre ou le faux prophète
Hélène Monsacré
- Belles Lettres
- Classiques En Poche
- 7 Février 2001
- 9782251799445
Animé d'une insatiable curiosité et grand voyageur, Lucien de Samosate décida en 164 de faire un détour par la ville paphlagonienne d'Abonotique pour y observer de près un nouveau culte oraculaire florissant.Sans doute son dernier ouvrage, l'Alexandre est un document rare qui tient à la fois de l'autobiographie et de l'étude de moeurs: dénonçant en Alexandre, prophète du dieu Glycon aux allures de serpent, un simple imposteur, Lucien excelle à démasquer la bêtise de ses contemporains et relate avec verve les mauvais tours qu'il joua au charlatan. Si le ton est celui d'un pamphlet facétieux, la science est celle d'un sage teinté d'épicurisme et révulsé par les simagrées des pythagoriciens, des stoïciens, des cyniques, voire des chrétiens. D'Erasme et Rabelais à Renan en passant par Voltaire, nombreux sont les « penseurs libres » qui ont vu en Lucien, et singulièrement dans cet ouvrage, l'une des expressions les plus rigoureuses de la pensée critique.
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Oeuvres complètes Tome 5 ; 1ère partie
Platon
- Belles Lettres
- Collection Des Universites De France ; Serie Grecque
- 1 Mai 1989
- 9782251002187
IonNotice, texte et traductionMénexèneNotice, texte et traductionEuthydèmeNotice, texte et traduction
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République Tome 7 ; 1 part, l4-7
Platon
- Belles Lettres
- Collection Des Universites De France ; Serie Grecque
- 1 Janvier 1975
- 9782251002217
Livre IV Objection: ces gardiens ne seront pas heureux.
Il faut empêcher le développement de la richesse et de la pauvreté.
La guerre.
Limites à donner à l'État.
Les bons réglements dépendent de la bonté de l'éducation.
Il faut se garder de toute innovation dans la musique et la gymnastique.
Ne légiférons pas sur des minuties.
La religion.
Où trouver la justice dans notre État ?
Les quatre vertus de l'État: sagesse, courage, tempérance, justice.
La sagesse se voit dans le corps des gouvernants.
Le courage se trouve dans le corps des guerriers.
La tempérance se trouve à la fois dans la multitude et dans le corps des gouvernants.
La justice, c'est la constance à remplir chacun son emploi, et l'injustice est l'empiétement sur les fonctions d'autrui.....(...)
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Oeuvres morales Tome 14 ; 1ere partie traité 63
Plutarque
- Belles Lettres
- Collection Des Universites De France ; Serie Grecque
- 30 Mai 2012
- 9782251005720
Le dialogue L'Intelligence des animaux est encore généralement cité sous le titre latin De sollertia animalium, le titre grec étant Des animaux terrestres ou des animaux aquatiques lesquels sont les plus intelligents. Plutarque y présente successivement un dialogue entre deux maîtres sur le problème général de l'intelligence des animaux, puis une joute oratoire entre deux équipes d'étudiants représentées chacune par un porte-parole, l'un étant chargé de démontrer que les animaux terrestres (et aériens) sont les plus intelligents, l'autre que ce sont les animaux aquatiques, l'ensemble, y compris le dialogue philosophique d'ouverture, devant prouver que les animaux possèdent la raison, et cela en opposition frontale avec la doctrine stoïcienne sur la question.
La présente édition comporte une notice étudiant successivement - le genre de l'ouvrage entre philosophie, rhétorique et exposé scientifique la plupart du temps détourné en catalogues de mirabilia ;
- l'identité des personnages du dialogue et le cadre institutionnel dans lequel Plutarque les met en scène ;
- la date, réelle et supposée, du dialogue ;
- le discours sur la chasse auquel le dialogue fait allusion ;
- la doctrine de Plutarque sur l'intelligence des animaux ; cette étude tend à montrer que Plutarque, en dehors de l'exercice rhétorico-philosophique auquel il se livre dans le dialogue, était convaincu de ce que la possession de la raison est propre à l'homme, et que le noyau dur de sa pensée concernant le règne animal était l'admiration et la sympathie pour les bêtes ;
- les sources d'information de Plutarque en matière de zoologie et d'éthologie ; cette partie rassemble un certain nombre d'éclaircissements relatifs à certains passages du texte et nécessitant des explications trop longues pour figurer dans les notes.
- ne description de l'état de la tradition manuscrite.
Le texte est établi sur la base d'une égale attention portée aux trois principales familles de manuscrits (parmi lesquelles la surabondante famille née de l'édition de Planude est loin de fournir constamment les meilleures leçons). Ce choix ne diffère pas de celui de l'éditeur précédent, C. Hubert dans la collection Teubneriana (1954). Les différences de la présente édition par rapport à la Teubneriana sont occasionnelles. L'apparat critique en revanche est plus développé et plus explicite (positif et non plus négatif).
Les notes sont appelées dans la traduction. Une partie d'entre elles peuvent figurer en bas de page sous la traduction, mais beaucoup doivent être reportées dans une collection de «Notes complémentaires». Une partie du travail d'annotation est consacré à l'identification, quand elle est possible, des espèces animales évoquées, qui tient compte des progrès récents accomplis en matière d'archéozoologie.
L'édition comporte enfin un index des noms d'animaux.
Jean Bouffartigue est professeur émérite de langue et littérature grecques à l'université de Paris-Ouest-Nanterre-La Défense. Il est connu pour ses travaux sur l'empereur Julien, avec notamment L'Empereur Julien et la Culture de son temps (Paris, Études Augustiniennes, 1992) ; sur le philosophe Porphyre, avec notamment l'édition de Porphyre, De l'Abstinence, t. I et II (CUF, 1977 et 1979, en collaboration avec m. Patillon) et « Porphyre et Julien contre les chrétiens. Intentions, motifs et méthodes de leurs écrits », dans S. Morlet, éd., Le Traité de Porphyre contre les chrétiens. Un siècle de recherches, nouvelles questions (Paris, 2011, p. 408-426) ; sur le thème de l'animal dans l'Antiquité, avec notamment « La prévision du temps par l'observation des animaux. Étude des sources grecques », dans C. Cusset, éd., La Météorologie dans l'Antiquité, entre science et croyance (Saint-Étienne 2003, p. 397-413).
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Protagoras Tome 3
Platon
- Belles Lettres
- Collection Des Universites De France ; Serie Grecque
- 1 Janvier 1985
- 9782251002132
« Protagoras est arrivé » : c'est par cette « bonne » nouvelle que le jeune Hippocrate tambourine à la porte de Socrate, que débute l'un des plus fameux dialogue de Platon. Il n'en faut pas plus à Socrate pour conduire son disciple à la rencontre du sophiste, il n'en faut pas davantage à Platon pour introduire son lecteur dans un tableau pittoresque de l'Athènes intellectuelle de son époque. Chez Callias se retrouvent, et s'opposent, les « philosophes », groupés derrière Socrate et les « sophistes » réunis autour du célèbre Protagoras. C'est l'occasion pour Platon de réaliser une truculente galerie de portraits et de laisser libre cours à sa verve comique. Entre les distinctions subtiles d'un Prodicos et l'emphase ridicule de Hippias, les sophistes sont les proies de l'ironie socratique, à l'exception de Protagoras : derrière la parodie du milieu des sophistes se cache une opposition de fond entre l'idéalisme platonicien et le relativisme de Protagoras.Notre édition des Oeuvres Complètes de Platon a choisi d'isoler ce chef d'oeuvre qu'est le Protagoras. A la fois léger et profond, Platon fait ici culminer l'art du dialogue. L'introduction présente les sophistes, dont nous ne savons malheureusement que peu de choses, en insistant sur Protagoras. Les informations historiques concernant le sophiste d'Abdère sont relatées brièvement et complétées par quelques points de repères théoriques des plus précieux. Le mythe de Prométhée, raconté par Protagoras fait l'objet d'un commentaire rigoureux, tandis que l'histoire de la tradition manuscrite est relatée de manière succincte. L'ouvrage est en outre assorti de notes qui accompagnent et éclairent la lecture.
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Prolegomenes à la philosophie de Platon
Collectif
- Belles Lettres
- Collection Des Universites De France ; Serie Grecque
- 21 Mai 1990
- 9782251004129
Les Prolégomènes à la Philosophie de Platon sont un manuel d'école néoplatonicien. Il s'inspire d'un modèle dont Proclus a dû être l'auteur, mais l'origine de ce texte est presque sûrement alexandrine et doit dater de la première moitié du Vlè siècle.Cette oeuvre est essentielle pour comprendre comment était diffusé l'enseignement platonicien, et pour mieux saisir le mouvement des idées de l'Antiquité finissante.Dans une importante introduction, L. O. Westerink a retracé l'histoire de l'école d'Alexandrie et celle du genre littéraire de ces introductions à Platon et à Aristote.
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Les causes des phénomènes végétaux Tome 1 ; L1-2
Théophraste
- Belles Lettres
- Collection Des Universites De France ; Serie Grecque
- 29 Septembre 2012
- 9782251005744
Le traité de Théophraste appelé par commodité De causis plantarum, titre traduit plus explicitement par Les Causes des phénomènes végétaux, est indissociable de l'ouvrage du même auteur intitulé Historia plantarum, soit Recherches sur les plantes, unanimement reconnu comme le fondement de la botanique occidentale. Il s'agit de la version écrite de deux cours complémentaires donnés au Lycée d'Athènes dans les années 320-290, l'un de morphologie végétale, l'autre de physiologie. Les références du De causis à l'Historia donnent la preuve irréfutable de leur interdépendance.
La spécificité du De causis réside dans une étude des phénomènes de la vie végétale aussi rigoureuse que possible en un temps où le naturaliste ne pouvait fonder son analyse que sur l'observation directe, sans expérimentation avec des moyens techniques appropriés. Le livre I examine l'individu biologique à tous les stades de son existence : formation, croissance, adaptation au cycle saisonnier, reproduction, mort naturelle ou accidentelle. Des phénomènes aussi complexes que la transmission des caractères héréditaires, la pousse et la chute des feuilles, la photosynthèse, les tropismes, etc., élucidés seulement aux XIXe et XXe siècles grâce aux progrès de la chimie, discipline inconnue de l'Antiquité classique, se trouvent ici abordés avec une sorte de pressentiment remarquable. Pour n'en citer qu'un exemple, l'impulsion de croissance que Théophraste désigne par le mot hormè est attribuée par la biologie moderne au développement de l'auxine, une substance chimique que nous nommons précisément hormone.
Le livre II étudie les influences qu'exercent sur le végétal les conditions climatiques et météorologiques, la nature du sol et des eaux. Il illustre ainsi dans une étude méthodique enrichie d'une foule d'exemples concrets l'étroite dépendance de la plante par rapport à son environnement, ce qui permet de considérer Théophraste comme le véritable fondateur de l'écologie scientifique.
Certes, il restait encore un long chemin à parcourir jusqu'aux acquis de la science actuelle, mais des bases solides étaient jetées et l'historien de ces disciplines ne peut pas se permettre de les ignorer. La publication de l'oeuvre botanique de Théophraste dans la Collection des Universités de France rend accessibles au lecteur non spécialiste ces textes techniques difficiles même pour un helléniste expérimenté.
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Etudes platoniciennes ; 3-2007
Collectif
- Belles Lettres
- Etudes Platoniciennes
- 28 Novembre 2006
- 9782251443201
Éditorial - PLOTIN - 1. Les puissances de l'âme Luc Brisson, « La place de la mémoire dans la psychologie plotinienne » - Laurent Lavaud, « La diánoia médiatrice entre le sensible et l'intelligible »...
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Fragments et témoignages
Hermagoras
- Belles Lettres
- Collection Des Universites De France ; Serie Grecque
- 26 Février 2012
- 9782251005706
Hermagoras de Temnos est aujourd'hui devenu pour les historiens une figure majeure dans l'histoire de la rhétorique grecque . Probablement actif aux alentours du IIe s. av. J.-C., il passe pour l'inventeur de la doctrine des « états de cause » (???????, lat. constitutio/status), qui consiste pour l'orateur à formuler la question à partir de laquelle il pourra prendre deux positions contraires, puis à déterminer l'argumentation qu'il faudra suivre dans chaque cas. Algorithme universel, ces « états de cause » permettent à la fois d'analyser toutes les situations de persuasion, de suivre un seul et unique arbre de choix et de fournir des arguments pro et contra dans toutes les situations.
On ne connaît aujourd'hui le contenu de la doctrine d'Hermagoras et la terminologie qui lui est associée que par l'intermédiaire de témoignages indirects : aucun fragment authentique n'a été conservé. Toutes les éditions antérieures d'Hermagoras (celles de Carl Piderit en 1839, Georg Thiele en 1893 et Dieter Matthes en 1962 chez Teubner) ont été guidées par le désir de reconstruire son traité jusque dans ses ultimes subdivisions, retrouver l'unité phantasmatique d'une oeuvre à partir de fragments qui pourtant ne sont, dans leur très grande majorité, que des témoignages indirects dépendant de multiples sources intermédiaires, confondant parfois Hermagoras de Temnos avec deux autres de ses homonymes (Hermagoras de Temnos, disciple de Théodore et Hermagoras le Jeune), et la plupart du temps mêlés de critiques et de comptes rendus souvent loin d'être infaillibles. Certaines attributions n'étaient pas suffisamment fondées et semblaient être le fruit d'un parti pris arbitraire plutôt que d'un choix scientifiquement établi.
La présente édition se propose de reprendre le dossier en adoptant des principes plus sévères, plus cohérents et plus adaptés à la tradition de ce rhéteur : le matériau disponible n'est pas assez consistant pour une reconstitution véritable de la doctrine d'Hermagoras, d'autant que sous ce nom se sont stratifiées ou amalgamées les oeuvres de trois rhéteurs d'époques différentes. En réalité, le nombre de fragments véritables est très réduit et la majeure partie du matériau relève plutôt des témoignages, plus ou moins directs, plus ou moins informés ou déformés. Cette mauvaise qualité d'ensemble de la tradition interdit de privilégier la reconstitution et requiert un renouvellement des méthodes à suivre, impliquant une démarche beaucoup plus circonspecte dans la lignée de travaux récents, comme ceux de Malcolm Heath (University of Leeds) :
- La sélection des fragments obéit à un critère rigoureux, puisque seuls les témoignages portant le nom d'Hermagoras (ou de ses disciples, les Hermagoréens) ont été conservés. Contrairement à l'édition Matthes, on ne trouvera ici aucune section consacrée aux passages parallèles et aux réminiscences : en raison de la nature du matériau dont on dispose (des témoignages, non des citations explicites), il est en effet impossible d'identifier de tels parallèles et réminiscences selon des critères précis, et la tentation serait alors grande d'intégrer d'autres textes évoquant les mêmes questions que celles qui ont été traitées par Hermagoras.
- Les témoignages ont été découpés sans inclure le cotexte. Cette option permet d'établir plus aisément des comparaisons textuelles entre certains fragments et témoignages. Quand les éditions disponibles étaient trop anciennes, les témoignages ont été vérifiés sur les manuscrits.
- Les fragments et témoignages sont divisés en trois séries correspondant aux trois Hermagoras (Hermagoras de Temnos, Hermagoras, disciple de Théodore et Hermagoras le Jeune). À l'intérieur de chacune de ces sections, le matériau est organisé de façon thématique : les informations bio-bibliographiques, puis la doctrine (définition de la rhétorique et division de sa matière, définition des états de cause, définitions et divisions des causes légales, des causes rationnelles, et de leurs espèces, puis divers points de doctrine plus spécifiques). Les témoignages (T 1, T 2, T 3.) et les fragments (F 1, F 2, F 3.) suivent une numérotation séparée, continue et distincte pour chaque auteur. Dans les cas où l'attribution d'un fragment ou d'un témoignage s'est avérée problématique (en raison notamment de l'origine obscure et de la datation problématique de certains textes sources, mais aussi de la nature des passages retenus qui sont dans leur très grande majorité non des citations directes mais des témoignages sujets à caution), c'est l'attribution la plus vraisemblable qui a été conservée, et la discussion présentée dans le commentaire mentionne les autres solutions envisageables. Les témoignages dont l'attribution s'est révélée indécidable et pour lesquels il faut accepter l'existence de doute, d'incertitude ou de complète ignorance ont été rassemblés dans la dernière section : IV. Incerta.
- Chaque témoignage est suivi d'un commentaire de longueur variable qui, venant se substituer au contexte conservé dans l'édition de Matthes, situe le passage, identifie la visée générale, le genre du texte et ses présupposés, évalue son degré de fiabilité, présente les stratégies auctoriales qui sont à l'oeuvre et met ainsi en perspective l'information qu'il renferme.
- Un lexique final réunit les principaux termes techniques grecs et latins, propose les équivalences non seulement entre les lexèmes grecs et latins, mais aussi entre les lexèmes d'une même langue.
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République Tome 7 ; 2 part, livres VII - X
Platon
- Belles Lettres
- Collection Des Universites De France ; Serie Grecque
- 1 Janvier 1982
- 9782251002224
Livre VIII
Livre IX
Livre X -
Le héros ; l'arbitrage ; la tondue ; la fabula incerta du Caire
Ménandre
- Belles Lettres
- Collection Des Universites De France ; Serie Grecque
- 1 Juin 2013
- 9782251005782
Ce tome II de l'édition de Ménandre dans la « Collection des Universités de France » comprend les pièces dont une partie plus ou moins importante a été conservée grâce au papyrus du Caire, exception faite de la Samienne déjà publiée dans le premier tome par le regretté Jean-Marie Jacques comme l'une des trois pièces transmises avant tout par le Papyrus Bodmer. Tel, en effet, avait été le plan voulu jadis, après l'apparition du Dyscolos en 1958, par Alphonse Dain, et que Jean-Marie Jacques, après la mort de ce dernier en 1964, a entrepris de mettre en oeuvre. Mais s'il a pu ainsi publier, en trois volumes séparés formant le tome I, les trois pièces du Papyrus Bodmer, le travail occasionné par la publication de ses très riches et savantes éditions, en 2002 des Thériaques, en 2007 des Alexipharmaques de Nicandre, puis sa mort survenue le 2 novembre 2008, l'ont empêché de satisfaire son grand désir d'éditer les pièces restantes du Papyrus du Caire, ne serait-ce que l'Arbitrage. Jean Martin, savant éditeur de l'Atrabilaire aux PUF, aurait pu, lui aussi, publier ce tome II, mais là encore d'autres projets (Aratos, Libanios) l'en ont détourné, et sa mort, survenue le 9 janvier 2007, a tout arrêté.
C'est un Français, Gustave Lefebvre qui, en juillet 1905, a découvert à Kôm Ishkaou ces fragments papyrologiques de Ménandre qu'il a édités avec une traduction en 1907 et repris en 1911 : une découverte et une édition qui ont marqué la véritable « résurrection » de Ménandre, selon le terme employé par Philippe-Ernest Legrand en 1908 dans la Revue de Paris. Dès 1908 également, Maurice Croiset a tenu à présenter une édition avec traduction et notes du joyau déjà reconnu qu'était l'Arbitrage. Pour la Tondue (sous le titre plus élégant mais trompeur de la Femme aux cheveux coupés), il faudra attendre 1927 pour que le Belge Marcel Hombert en donne une traduction française à peu près complète et soigneusement revue par Octave Guéraud, grand déchiffreur du papyrus du Caire et premier pressenti pour éditer le Ménandre de la « Collection des Universités de France ». Plus tard enfin, en 1954, le Suisse Gorges Méautis contribuera à faire connaître en France les pièces du Papyrus du Caire en les traduisant dans son Crépuscule d'Athènes et Ménandre. Citons enfin les Extraits d'Aristophane et Ménandre, dus à Louis Bodin et Paul Mazon et qui, depuis 1908, ont donné sans cesse aux jeunes générations une première approche de ces trésors de la Comédie nouvelle.
Sans cesse et jusqu'à une époque très récente, bien des papyrus, originaires en particulier d'Oxyrhynchos, sont venus compléter les fragments du Caire, essentiellement ceux de l'Arbitrage, posant parfois plus de problèmes qu'ils ne permettaient d'en résoudre. Ils ont fait et continuent de faire l'objet d'un immense travail international, comme déjà en leur temps les textes édités par Lefebvre. Ce sont les résultats de ce travail qui sont ici présentés. Cette édition est précédée d'une biographie de Ménandre qui manquait au tome I et que Jean-Marie Jacques aurait sans doute écrite si l'occasion lui en avait été donnée.