De l'extase aux abîmes du péché, Baudelaire explore les dédales de la conscience. Il nous fait partager le drame qui se joue en lui et qui n'est autre que celui de la tragédie humaine.
Recueil condamné par la censure, cette oeuvre est l'archétype d'une nouvelle esthétique où beauté et sublime se côtoient.
Cyrano, poète doté d'un très grand nez et de beaucoup d'esprit, n'a pas un physique particulièrement avenant. Il est amoureux de Roxane, sa cousine, qui aime Christian, beau mais peu intelligent. Les deux hommes décident de séduire Roxane en alliant leurs qualités.
Histoire d'une âme noble, intermittences d'un coeur de femme, confusion des sentiments, combats douloureux entre le coeur et la raison, la morale et le sésir, tout est dit de la passion qui emporte et bouleverse deux êtres prisonniers de leur condition à la cour du roi Henri II.
A travers l'amour impossible de la princesse de Clèves et du duc de Nemours, Mme de Lafayette révéla les ressources du roman, et, dans le bruissement léger des robes de cour, ouvrit la voie à l'analyse psychologique la plus audacieuse.
Au XIe siècle, à Séville, Rodrigue et Chimène se réjouissent de leur prochain mariage. Mais une grave querelle survient entre leurs deux familles... "La vertu cornélienne est au point où le cri naturel de l'orgueil rencontre le sublime de la liberté." Paul Bénichou.
Sérébriakov, vieux professeur à la retraite, retourne vivre dans la maison de sa première épouse décédée des années auparavant. Son arrivée vient perturber le quotidien paisible et monotone de sa fille Sonia et de son beau-frère Vania, qui s'occupent tous deux de l'exploitation du domaine. D'autant que le professeur est accompagné de sa seconde femme, la jeune et belle Éléna, qui se retrouve bientôt au centre de toutes les attentions de la maisonnée, et particulièrement de Vania et du docteur Astrov, ami de la famille.
Chaque nume´ro de Sphe`res explore une communaute´ de passionne´s pour en raconter les grandes histoires. Car de´couvrir la passion d'une personne, c'est de´voiler ce qu'elle a de plus intime et de plus essentiel.
Et de´couvrir une passion partage´e par des milliers d'autres, c'est comprendre une facette de notre socie´te´.
En 2021, nous consacrions un hors-série à Louise Michel, icône féministe et sociale. Ce nouveau numéro s'attache à comprendre l'importance de Frida Khalo, qui en faisant de l'émancipation des femmes le coeur de son art, est devenue une héroïne contemporaine.
Le numéro se concentre sur sa vie à Paris et sa relation avec les surréalistes, en particulier André Breton, qui a infusé dans son art. Par le biais du symbolisme et d'un système de signes disséminés dans ses oeuvres, Frida Kahlo dit avec génie ce que peut être la tragédie d'une fausse couche, celle d'un être humain qui se dégrade ou la violence du contrôle du corps des femmes dans un système patriarcal.
Consciente du pouvoir de la photographie, Frida Kahlo a soigneusement construit son identité, par l'usage savamment calculé de l'habit traditionnel mexicain. À tel point que son image est devenue aujourd'hui un produit d'appel, un argument marketing. Comment expliquer cette contradiction autour de celle qui fut une farouche partisane du communisme?
Pourquoi nous plongeons-nous dans les mondes imaginaires ? Qu'allons-nous chercher dans les terres de Westeros ou du Mordor ? Est-ce une évasion, à l'heure des grands bouleversements mondiaux, ou cherchons-nous au contraire un miroir déformant pour mieux observer notre réalité ? Le 1 des libraires invite à un grand voyage à travers différents continents littéraires. Et en deuxième feuille, envol vers le pays imaginaire de Peter Pan !
Une plongée dans l'Amérique d'aujourd'hui, par la littérature. À travers ses grands auteurs, ce numéro décrypte les drames du passé, l'histoire de certains peuples déracinés, et la colère sourde d'un pays secoué par une urgence sociale et une déroute politique.
Ce numéro du 1 des libraires nous emmène du côté du dessous du mythe de l'Amérique, le pouvoir de la fiction et la parole des écrivains pour nous emmener du côté des dessous du mythe de l'Amérique.
William shakespeare la tempête caliban sois sans crainte ! l'île est pleine de bruits, de sons et d'airs mélodieux, qui enchantent et ne font pas de mal.
C'est quelquefois comme mille instruments qui retentissent ou simplement bourdonnent à mes oreilles.
Et d'autres fois ce sont des voix qui, fussé-je alors a m'éveiller après un long sommeil, m'endorment à nouveau ; -et dans mon rêve je crois que le ciel s'ouvre ; que ses richesses vont se répandre sur moi... a mon réveil, j'ai bien souvent pleuré, voulant rêver encore.
(acte iii scène 2)
Ce numéro de rentrée sera placé sous le signe de la combativité, avec un dossier consacré au thème "se battre". Que signifie "se battre" quand on est une femme, socialisée comme un individu vulnérable ?
Au programme également, une rencontre entre la chanteuse Pomme et l'actrice Nadège Beausson-Diagne ; un portrait de Virginia Woolf par l'écrivaine Geneviève Brisac, et un entretien avec la dessinatrice Pénélope Bagieu. Le débat sera consacré à une question brûlante :
Pourquoi l'intersectionnalité fait-elle si peur ? Le reportage nous emmènera à Malaga, pour tirer un bilan des tribunaux dédiés aux violences de genre créés il y a 10 ans. La BD, signée Thomas Azuelos, racontera l'une des premières grèves de femmes du XXe siècle : celle des transbordeuses d'oranges dans le sud de la France.
Éditorial : Maud Simonnot, «Parce que nous ne pensons pas que les revues appartiennent, comme on l'entend parfois, à une époque révolue...»La Nature : Erri De Luca, NatureRichard Powers - Nathacha Appanah, ConversationAnton Beraber, Flore de la Grande Ceinture OuestKatrina Kalda, Forêts et frontièresChristophe Bataille, FaonThomas Lévy-Lasne - Aurélien Bellanger, Peindre la natureFabienne Raphoz, La Nature, voilà mon paysHamedine Kane, Le paradis perdu des PeulsÉrik Orsenna, Le rendez-vous de l'OcéanCatherine Siméone - Catherine Larrère, L'éthique environnementaleJacques Réda, Du vent dans les arbresProust 1922-2022 : Yannick Haenel, Le sable magiqueMaud Simonnot, 1922Jean-Yves Tadié, Préface au Journal de Reynaldo HahnViolaine Huisman, La petite robe noireAntoine Compagnon, Marcel Proust, la fabrique de l'oeuvreJulien Syrac, La joie du réel retrouvéBlanche Cerquiglini, Proust au défi des écrivains étrangersAnne Simon, Zoopoétique de ProustDans la bibliothèque de J. M. G. Le Clézio : Maud Simonnot - J. M. G. Le Clézio, Entretien et livres citésCritiques libres : Charles Daubas, «Musicanimale», Philharmonie de Paris (Gallimard)Arthur Larrue, Journal de nage de Chantal Thomas (Seuil)Claire Berest, Les confins d'Eliott de Gastines (Flammarion)Philippe Bordas, Tout Rabelais, sous la direction de Romain Menini (Bouquins)Camille Laurens, La cécité des rivières de Paule Constant (Gallimard)Jakuta Alikavazovic, Le Trésorier-payeur de Yannick Haenel (Gallimard)Laurence Cossé, La vie sans histoire de James Castle de Luc Vezin (Arléa)
En décembre prochain, Front Populaire consacrera son hors-série annuel à un immense écrivain, doublé d'un visionnaire de notre décadence: Michel HOUELLEBECQ.
Un n° spécial qui analysera les prophéties de l'auteur d'Anéantir et ses inquiétudes devant des phénomènes aussi variés que l'euthanasie, l'islam, le transhumanisme et le libéralisme européen, qui menacent selon lui notre civilisation.
· Interview fleuve de Michel HOUELLEBECQ.
· Contributions de: Michel ONFRAY, François-Xavier BELLAMY, Frédéric BEIGBEDER, Renaud CAMUS, Robert REDEKER, Jacques SAPIR etc.
Notre culture est-elle menacée ? Quelles sont les civilisations qui la concurrencent ? Quelle attitude adopter face au déclin ? Au fil de 160 pages de textes méconnus voire inédits, les réponses du grand écrivain seront exposées en détail et analysées par une vingtaine d'auteurs qui tous connaissent et admirent son oeuvre: Michel ONFRAY, Sylvain TESSON, François-Xavier BELLAMY, Frédéric BEIGBEDER, Bouelem SANSAL, Eric NAULLEAU etc. Un hors-série qui fera date.
ENQUÊTER SUR LA SHOAH AUJOURD'HUI.
À mesure que les derniers témoins de la Shoah s'éteignent, la littérature d'aujourd'hui continue à explorer cet événement et ses répercussions à travers une forme singulière qui en vient presque à constituer un genre à part entière : l'enquête.
Après Dora Bruder de Patrick Modiano (1997), celleci s'est imposée avec Les Disparus de Daniel Mendelsohn (2006). Depuis, ces investigations, le plus souvent familiales, ont diversifié leurs formes. Certaines sont fictionnelles, quand d'autres relèvent de la nonfiction.
Afin de mieux cerner les spécificités de ces enquêtes, il convient d'abord d'en retracer la généalogie. Le besoin d'enquêter sur les victimes s'est en effet manifesté très tôt, comme en témoignent Le Convoi du 24 janvier de Charlotte Delbo ou l'échec de l'investigation que met en scène W ou le souvenir d'enfance de Georges Perec.
Mais ces textes ont aussi contribué, à leur manière, à l'avènement progressif d'un « nouvel âge de l'enquête » dans la littérature d'aujourd'hui.
Les récits contemporains renouvellent volontiers leur écriture en se chargeant d'une mission : informer, documenter, inventorier, enquêter. Ces investigations contribuent aux inflexions les plus décisives de l'écriture contemporaine. Elles participent, à leur manière, à la redéfinition des territoires respectifs de l'histoire et de la littérature, dont les frontières établies ont été perturbées au cours de ces dernières décennies, tant par les historiens que par les écrivains.
Les récits d'investigation mettent en question, et peutêtre en cause, les formes traditionnelles de l'historiographie à qui ils empruntent une partie de leur démarche pour les déborder depuis la littérature et inventer leurs propres méthodes. Pour ces oeuvres, enquêter ne signifie pas combler un manque en faisant renaître les disparus mais faire apparaître leur disparition. L'investigation se charge à la fois des faits et de leur anéantissement, du témoignage et de ce qui en reste quand il a été détruit. Elle s'en charge et s'en fait responsable.
En ce sens, il convient de lui réserver une place primordiale dans notre présent. Car elle représente un moment essentiel de notre relation au passé que les textes réunis ici explorent chacun à leur manière.
Un jour, j'ai changé d'odeur. Je me suis mis à sentir le végétal. D'un coup. Moi, je n'avais rien demandé à personne. Mais à chaque fois c'était pareil : j'éteignais la lumière, je me déshabillais, j'ôtais mon tee-shirt, et pendant que ma tête se retrouvait coincée entre mon torse et le tissu, mon nez avalait de pleines bouffées de terre. Je me débattais avec. Plus de sueur, plus de traces de sueur, plus de cette odeur naturelle qui me collait si bien à la peau et plaisait aux femmes.
Antoine Percheron