Le monde comme il va

À propos

Ce conte en prose est l'un des premiers qu'ait écrits Voltaire, sans doute dès 1746 ou 1747, et il a été publié sous le nom de Voltaire en 1748 sous le titre (énigmatique et d'allure orientale) "Le Monde comme il va", vision de Babouc, écrite par lui-même.
En une vingtaine de pages, il raconte la mission dont le Scythe Babouc est chargé par l'ange Ituriel : une mission d'inspection en Perse, dans la capitale Babylone : cette ville pervertie doit-elle être corrigée, ou anéantie ?

Tous les lecteurs reconnaissent dans Babylone une image de Paris, capitale des plaisirs et des vices. Babouc rencontre des officiers et mesure la cruauté de la guerre et la futilité de ses causes. Il est étonné par le contraste entre la saleté de Babylone-Paris, l'archaïsme de ses églises, la futilité de la conduite des femmes et des magistrats, les rivalités entre les ordres religieux d'un côté ; de l'autre, la beauté des monuments, les raffinements artistiques et sociaux, la perfection des théâtres, les qualités morales cachées.

Il hésite sur un jugement global et résume ses impressions par une statuette composée de matériaux vils et précieux : l'ange Ituriel conclut qu'il faut laisser aller le monde comme il va ; "si tout n'est pas bien, tout est passable". Voltaire dans ce conte sans intrigue résume des observations satiriques sur la société française et ses contradictions ; mais elles le conduisent à une sagesse modérée, plutôt conservatrice.

Merci à © Sylvain Memant, historien pour ce résumé.


Rayons : Littérature > Œuvres classiques


  • Auteur(s)

    Voltaire

  • Éditeur

    Banc D'Arguin

  • Distributeur

    Banc D'Arguin

  • Date de parution

    01/07/2010

  • EAN

    9782358661317

  • Disponibilité

    Épuisé

  • Longueur

    16.5 cm

  • Largeur

    12.5 cm

  • Épaisseur

    0.4 cm

  • Poids

    39 g

  • Support principal

    Grand format

Infos supplémentaires : Broché  

Voltaire

1694-1778. Dernier enfant d'un riche notaire, Voltaire fait ses études chez les Jésuites et fréquente la haute société libertine. A la suite d'une altercation avec le Chevalier de Rohan, il s'exile en Angleterre où il découvre la philosophie de Locke (1726-1729). Il partage ensuite la vie de Mme du Châtelet, puis rentre à Paris où il mène une carrière de courtisan avant de tomber en disgrâce. De 1750 à 1753, il voyage à la cour de Berlin et se brouille avec Frédéric II. Enfin, en 1760, il s'installe à Ferney, sur la frontière franco-helvétique et en compagnie de Mme Denis, il règne sur un millier d'âmes, se fait agriculteur, architecte, fabricant de montres et de bas de soie. En 1778, il revient à Paris: le peuple de la capitale l'accueille avec un tel enthousiasme que certains historiens voient dans cette journée du 30 mars la première des "journées révolutionnaires".
On le croyait dramaturge; de nos jours, son théâtre est oublié mais il nous reste 1500 lettres, un Dictionnaire philosophique et une trentaine de contes. Il nous reste son intelligence, son ironie, sa rosserie, sa générosité et sa fantaisie. Maître de l'humanisme, il a collaboré à l'oeuvre de civilisation par sa lutte contre toutes les oppressions, au nom du bien-être, de la justice et de la libre pensée.

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